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13 avril 2013

La servante écarlate ---- Margaret Atwood

Laservanteecarlate

Livre publié en 1987. Cette oeuvre de Margaret Atwood, écrivaine canadienne, a reçu de nombreux prix et a figuré sur la liste des candidats au Booker Prize.

Bien qu'elle soit canadienne, Margaret Atwood écrit ici une histoire qui se passe aux Etats-Unis d'Amérique, dans la deuxième moitié du XXIème siècle.

C'est un livre d'anticipation que je trouve passionnant mais en même temps inquiétant, voire terrifiant mais, je l'espère, non prophétique !

La narratrice, personnage principal, s'appelle Defred (un nom qu'on lui a attribué) et vit dans la République de Giléad située en face de Boston, sur la rivière Charles. Elle est, contre son gré, servante chez l'un des commandants de l'Armée, une servante particulière car elle fait partie de ces femmes en âge de concevoir et qui ont déjà procréé. Dans sa vie antérieure, elle était mariée et mère d'une petite fille mais sa fonction actuelle est de servir de « mère porteuse » au bébé du commandant. Dans ce but, elle est contrainte de vivre chez lui, avec lui et sa femme Serena Joy. On peut supposer que l'un des deux est stérile. Il faut préciser qu'une crise de la natalité sévit à Giléad, avec une grande pénurie de bébés viables.

Defred, comme toutes les servantes de ce genre, doit porter un vêtement rouge écarlate et une coiffe blanche. Ces femmes, dont on a volé l'identité, sont interchangeables.

La République de Giléad a été fondée par des Chrétiens extrémistes, en conclusion d'une série de guerres inter-sectes, dans un monde (ou sur un continent) saccagé par des produits toxiques et par les radiations dues à l'explosion de nombreuses centrales nucléaires situées le long de la faille de San Andreas.

On pourrait plutôt qualifier Defred d'esclave car son horizon est strictement limité. Sa seule sortie autorisée, accompagnée par une autre servante, consiste à faire les courses de la famille.

L'organisation de cette société est très hiérarchisée, avec au sommet, les commandants et leurs femmes, à la vie également très fermée, puis les anges, les gardiens et tout en bas, le prolétariat qui ne bénéficie d'aucun droit. Toute opposition, toute divergence, en particulier à propos de la religion, est punie de mort par pendaison publique ou donne lieu à un bannissement aux colonies. Là-bas, les femmes et les vieux sont utilisés pour « nettoyer ». Dans les faits, ils évacuent les cadavres et les produits toxiques. Leur espérance de vie n'excède pas trois ans.

A travers la vie de Defred (celle qui appartien à Fred), nous apprenons beaucoup de choses sur la société dans laquelle elle vit. Oisive la plupart du temps, elle se souvient de sa vie d'antan (qu'elle est censée avoir chassé de son esprit). Elle se demande ce que sont devenus son mari et sa fille qui furent capturés en même temps qu'elle alors qu'ils tentaient de franchir la frontière avec le Canada.

La fin du livre est ambigüe car Defred, dont on ne saura jamais le vrai nom, est arrêtée par des gardiens, accusée d'avoir violé des secrets d'Etat mais peut-être s'agit-il de faux gardiens … Nick, le conducteur, lui dit qu'elle doit aller avec eux. « Aie confiance ! » lui dit-il. Fait-il partie d'une Résistance qui sauverait ceux qu'elle peut aider ?

La dernière partie du roman est une sorte de compte-rendu d'un séminaire sur l'état de Giléad, qui se serait tenu en juin 2195.

Conclusion : ce roman pose beaucoup de questions et soulève de nombreux points de discussion sur des sujets politiques et sociétaux qui nous concernent directement aujourd'hui.

Présenté par Pamela V.

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